D’Argentine à l’Uruguay : Une journée à Colonia del Sacramiento

A la fin de notre séjour de 3 semaines en Argentine, nous avons passé notre dernière semaine à Buenos aires. Une semaine entière dans la même ville peut sembler long, surtout si on n’accroche pas. En effet, malgré tout le bien que j’avais pu en lire, je n’ai pas eu le coup de cœur pour Buenos aires (comme je l’ai eu pour New York par exemple). A quoi est-ce dû ? Je ne sais pas vraiment, je n’ai rien de particulier à reprocher à la ville et ses habitants, peut-être est-ce parce que c’était la fin du voyage et que j’étais fatiguée, ou alors car il a plu une semaine sans discontinuer, la circulation et la pollution pesante, je ne sais pas…

Quoi qu’il en soit, au bout d’un moment j’ai voulu changer d’air (c’est le cas de le dire) et quoi de mieux qu’une petite excursion improvisée ?

Si vous avez lu mon article de préparation de voyage en Argentine, vous avez vu que je ne comptais pas aller en Uruguay au départ, car j’avais trouvé les billets trop chers et estimé que la visite n’en valait pas la peine. Une fois sur place j’ai fini par changer d’avis : nous avions visité une grande partie des quartiers de Buenos Aires, et je commençais à en avoir un peu assez de tourner en rond alors je me suis dit qu’une petite virée dans le pays voisin serait la bienvenue.

 

Qu’en est-il finalement ? Et bien lisez ce qui va suivre pour le découvrir !

 

Se rendre de Buenos Aires à l’Uruguay

Buenos Aires possède un port d’où partent plusieurs compagnies de ferry en direction de l’Uruguay, et plus précisément de la ville de Colonia del Sacramiento. Deux compagnies principales se partagent le marché, et nous avons choisi le billet au meilleur rapport horaire / prix. Nous avons réservé les billets directement en ligne sur le site de la compagnie.

Le lendemain, nous nous réveillons tôt puis passons prendre notre petit déjeuner rapidement au petit café sous notre appartement. Nous rejoignons ensuite le port en métro.

Nous découvrons assez vite que nous avons fait une erreur en ne nous présentant pas plus tôt à l’embarquement : c’est comme pour l’avion, il faut s’enregistrer, et passer ensuite les contrôles de sécurité (même s’ils sont assez légers) et les douanes aux frontières. Les argentins ont été très gentils avec nous car ils nous ont fait passer plus vite et devant tout le monde afin que nous ne rations pas notre bateau ! (on avait l’air bien malins)

Nous embarquons sur le bateau, qui comprend deux classes : la première classe, à l’étage, et la seconde dans une immense salle équipée de sièges rembourrés. Toutes les places à côté des fenêtres sont déjà prises évidement, et il n’y a pas moyen d’accéder à l’extérieur. Donc la traversée se fera sans la vue sur la mer, ce qui n’est pas très grave en soi, car à peine 10 min après le départ, on ne voit plus rien d’intéressant, juste un bleu à l’infini à travers des vitres sales.

La traversée, sur un fleuve très calme, dure à peine une heure et nous voilà déjà de l’autre côté du delta, sur le sol Uruguayen ! Aucune formalité au débarquement, le tampon sur les passeports a déjà été fait à l’aller : on nous laisse sortir directement (il ne doit pas y avoir beaucoup de problème d’immigration clandestine ici…).

 

Visite de la ville de Colonia del Sacramiento

Le port où nous sommes arrivés se trouve en périphérie du centre-ville, mais le chemin se fait facilement à pieds. Le centre touristique est petit, c’est le cas de le dire : tout s’articule autour d’une unique place centrale, et voilà.

A l’entrée de la ville se dressent d’anciens remparts : à peine arrivés, des touristes se prennent déjà en photo devant la porte et nous empêchent de passer, ça commence bien. La chaîne retenant la porte du rempart à l’air de particulièrement les fasciner ! Ils devraient venir en Europe, ils en verraient à gogo de la veille pierre !

remparts de colonia del sacramento uruguay

Passé cet obstacle, nous arrivons dans les petites ruelles du centre-ville : la plus connue d’entre elles, la ruelle des soupirs (calle de los suspiros) est particulièrement photogénique, même si en vrai elle n’est pas très impressionnante. Nous sommes seuls, alors nous en profitons pour nous prêter au jeu des photos souvenir jusqu’à l’arrivée d’autres touristes que nous laissons prendre leurs photos.

Apparemment le nom de cette rue viendrait des maisons closes accueillant autrefois les marins et dont s’échappaient parfois ces fameux soupirs… mais peut-être ne s’agit-il là que d’une simple légende pour touristes ! (je viens par ailleurs de découvrir un pont des soupirs à Venise, les soupirs venant là des prisonniers apercevant le jour pour la dernière fois avant leur emprisonnement).

calle de los suspiros urugay

rue des soupirs, urugay, colonia del sacramento

Nous décidons de marcher dans les rues au hasard : il n’y en a pas beaucoup, et nous avons du temps avant d’embarquer pour le retour, autant ne pas trop se presser.

Nous passons à côté d’un joli phare, qui en plus se visite. Nous gravissons le minuscule escalier qui mène jusqu’à son sommet pour profiter d’une jolie vue sur la ville, ses environs et … la mer ! Quelle joie de l’apercevoir, d’autant que pour la première fois depuis notre arrivée à Buenos Aires, il ne pleut pas, et le soleil décide même de nous gratifier de sa lumineuse présence.

Nous ne sommes pas très nombreux là-haut et pouvons en profiter pendant quelques minutes, avant que d’autres personnes n’arrivent et ne se mettent carrément à fumer dans ce monument historique (à oui c’est vrai, ici il n’y a pas les même lois ici, j’avais oublié).

Nous continuons notre balade, en longeant le front de mer, offrant une belle vue et une brise marine très appréciable après l’air pollué de la capitale argentine. Nous restons là un bon moment, avant de se lever pour aller chercher un restaurant où manger.

vue de la mer depuis le phare vue sur le centre ville de colonia

Les restaurants du centre historique affichent des prix insolents : un simple burger-frites pour 20€ ! C’est carrément du vol, et le pire c’est que les touristes se laissent prendre !

Dans le bateau nous n’avions pu changer que 20€ au total, je vous laisse voir où est le problème !!

Je décide alors de consulter mon fidèle Lonely Planet : j’y trouve un restaurant correct à quelques rues de là. Nous avons marché un petit quart d’heure pour y parvenir, mais bonne surprise, les prix sont bien plus raisonnables ici (l’équivalent des tarifs de Buenos Aires).

Cette balade nous aura aussi permis de découvrir l’autre facette de Colonia, celle que les touristes ne voient pas forcement : les quartiers où vit la population et où se trouvent tous les commerces.

rue de colonia del sacramento

entrepot desafecté en uruguay

L’après-midi j’ai voulu visiter un ou deux musées, le petit centre n’en compte pas moins de huit au total ! Mais finalement l’entrée (l’équivalent de 8€ donnant droit à l’entrée dans tous les musées) m’en a empêché (je n’avais pas changé assez d’argent !).

A la place nous sommes retournés au bord de la mer : des chiens errants, ici aussi il y en a beaucoup, sont venus nous accompagner. Un des chiens se promenait même avec son bâton attendant que quelqu’un le lui jette, mais un maudit touriste le lui a pris pour le jeter à la mer. Pauvre chien, il était tout malheureux.

Après quelques minutes à flâner au soleil et à profiter du paysage, il est déjà temps de repartir au port pour embarquer sur notre bateau de retour. Nous ne ferons pas l’erreur d’arriver à la dernière minute cette fois.

chien malheureux

Mon impression sur Colonia

Bien que j’ai trouvé la ville mignonne, elle n’est pas renversante non plus. Son intérêt tient plus du fait de sa proximité avec Buenos Aires et de son bon état de conservation (le classement au patrimoine mondial de l’Unesco y a grandement contribué). Je pense également que l’engouement pour cette petite ville vient des sud et nord-américains, qui n’ont pas l’habitude des vielles pierres, mais quand on vient d’Europe, je crois qu’on est un peu blasé (ou bien c’est juste moi).

Le centre historique de Colonia ressemble à un musée : tous les bâtiments sont vides, ils ont perdu leur âme vu que plus personne ne vit ici. Le vrai centre-ville s’est déplacé un peu plus loin, où il n’y a que des immeubles plus récents.

En résumé, si vous souhaitez vous éloigner un peu de l’activité de Buenos Aires (et faire tamponner votre passeport !), Colonia répondra parfaitement à vos attentes, avec ses rues paisibles et son front de mer agréable, mais sinon la visite n’est pas indispensable lors d’un voyage en Argentine.

[info]Info pratiques :

  • Ferry : deux compagnies existent : Colonia express et Buquebus, celle que nous avons prise. Le voyage nous a coûté environ 71€ aller-retour.
  • Restaurant : Irene’s – av general flores 441 – propose de très bons petits plats végétariens ou non, à des tarifs raisonnables. prévoir 15min de marche depuis le centre.
  • Argent : nous avons fait le change en pesos Uruguayens dans le ferry, mais il y a des bureaux de change à Colonia proposant de meilleurs taux, donc mieux vaut attendre d’arriver (un se trouve sur la place centrale).

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Découvrez ma visite d'une journée en Urugay à Colonia !

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