Nouvel An à Berlin : Mais ils sont fous ces Allemands !!!

Lorsque l’on m’a proposé de passer le nouvel an à Berlin, j’ai sauté sur l’occasion me disant qu’il était enfin tant que je visite cette ville dont on m’avait dit tant de bien. N’étant pas particulièrement attirée par l’Allemagne, je n’avais jamais pris la peine de planifier une visite de sa capitale.

 

La ville recèle des trésors au fond de ses très nombreux musés! Et tant mieux, car visiter Berlin en plein hiver, croyez-moi c’est pas toujours marrant. Pendant mon séjour les températures oscillaient autours des -10°C et j’ai cru plusieurs fois que je devrais me faire amputer des orteils…

 

Le nouvel An à Berlin

Chez les Berlinois, le nouvel an est un événement important : les stocks sont préparés des semaines à l’avance, les bars et boites sont réservés et tout le monde est sur son 31 (non je ne l’ai pas fait exprès…). Les restaurants sont pleins et la plus parts d’entre eux sont ouverts ce soir là, même s’ils ferment plus tôt pour certains. La veille, certaines factions se préparent en testant leur munitions. A un tel niveau, que je commençais à me demander le soir du 30 si le nouvel an n’était finalement pas fêter un jour trop tôt dans ce pays. Que nenni.

Le 31 au matin nous avions fait une visite guidée “gratuite”, les genres de walking tours très à la mode en ce moment et où j’ai failli dépérir de froid, le guide nous a dit an anglais “ceux pour lesquels c’est le premier nouvel an à Berlin, vous ne savez vraiment pas ce qui vous attend !”. Je ne l’ai pas cru. Mais à peine les douze coups de minuit sonnés, nous basculions dans une toute autre dimension!

Bienvenue dans l’apocalypse totale, les rues se recouvrant soudainement d’une fumée opaque où ne filtrent que les lumières des fusées tirées de toutes part, avec les échos des milliers de pétards éclatant à la chaîne. Il ne nous restait plus qu’à nous réfugier contre un mur, à coté d’un groupe de jeunes hilares, buvant leur bière et pillaillant. Mon angoisse augmente encore lorsque je me rends compte qu’ils balancent à mes pieds des pétards éclatant lors de leur impact au sol. Heureusement ils sont inoffensifs. En traversant une rue, nous manquons de justesse de nous faire percuter par une fusée traversant le carrefour à la vitesse de la lumière! L’air devient irrespirable et ma gorge est toute irritée par la fumée de pétards. J’aperçois des boutiques de commerçants blasés, porte ouverte, ne craignant ni le froid, ni un tir de pétard perdu.

La folie générale qui s’est emparée de leur compatriotes ne les étonne même plus. La bonne nouvelle dans tous ce chaos, c’est que malgré le froid, l’adrénaline me permet de ne pas geler sur place. Malgré toute cette apparente schizophrénie, l’ambiance reste bon enfant, même les moins jeunes se prennent au jeu des fusées. Je vois des parents avec leur enfants, se baladant tranquillement, balançant des pétards par ci par là.

Le lendemain matin, une hécatombe de fusées et pétards jonche tous les trottoirs de la ville. Ils y resteront même pendant plusieurs jours, alors que les citoyens reprennent leurs esprits et redeviennent normaux !

 

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Malheureusement, après avoir écrit cet article, je suis tombée sur le scandale qui secoue aujourd’hui l’Allemagne : des dizaines de viols ont eu lieu cette nuit sur des femmes dans  plusieurs villes … Berlin n’était apparemment pas concernée, mais je suis consternée de voir que ces actes ont pu être commis aussi facilement un tel soir. J’ai une pensée pour ces nombreuses victimes, et espère que les criminels seront rapidement arrêtés.

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