Bleu, Vert, Violet, un séjour dans le Gard

Partis par une fin d’après-midi brulante (37° tout de même), nous roulons en début de soirée pour espérer échapper aux traditionnels embouteillages de vacances. Raté, il y a tout de même des ralentissements, mais pas de quoi en faire un drame. Sous le soleil de plomb, la climatisation de notre voiture peine à rafraichir les quelques centimètres cube d’habitacle.

L’arrivée dans le petit village de Saint Alexandre (Gard) est bien méritée : accueillis par des vignobles et champs de lavandes à perte de vue, le paysage est un régal pour les pupilles. Sous le soleil déclinant à l’horizon, les couleurs deviennent acidulées et j’aperçois même un photographe et ses clients en pleine séance photos.

Que visiter dans le Gard ?

Dans ce coin de l’extrémité nord du Gard, à la frontière avec l’Ardèche et la Provence, les lieux touristiques se disputent la place du plus bucolique. D’après ne nom de l’office de tourisme cette région, il faut le savoir, se nomme la Provence Occitane.

Les champs de lavande

Amateurs de lavande, ici vous serez servis. Des petits champs sont éparpillés tout autours des villages, et ne font souvent que quelques hectares. On voit à la prolifération de mauvaises herbes et des abeilles tout autours, qu’ils ne sont pas traités. Curieux qu’en ce début juillet je ne vois aucun touriste à l’horizon, je peux profiter du paysage à l’envie sans être dérangée. Les 35° à l’ombre expliquent peut être cela …
Afin de ne pas endommager les champs des agriculteurs qui n’ont rien demandé, et d’en apprendre un peu plus sur cette plante, nous visitons le Musée de la Lavande. Un petit train sympathique nous fait parcourir la propriété, avec forces commentaires, puis un film (que je n’ai pas suivi) est présenté. Un vieil alambique tourne encore pour produire la précieuse essence qui sera ensuite vendue aux visiteurs de passage. Et le clou de la visite pour moi : les photos dans les champs de lavandes avec les amis ! L’occasion de mettre en pratique quelques conseils photographiques appris auprès d’un professionnel (pas évident, car je n’ai choisi ni l’heure ni l’orientation!).

Les villages

On dit que 80% du tourisme français se concentre sur 20% du territoire, et je me demande bien pourquoi, l’arrière-pays à tellement à offrir. A priori nous ne faisions pas parti des 80% puisque nous étions souvent seuls.

Autour de Saint Alexandre, à moins d’une heure de route, se trouvent quatre des plus beaux villages de France. Nous avons pu en visiter deux : Monclus et Aiguèze, le 2e ayant clairement ma préférence.

Monclus sait recevoir ces visiteurs : dès l’arrivée, le touriste traverse un panorama digne des romans. Vignes d’un côté, lavandes de l’autre, et le village trônant fièrement sur son promontoire. L’entrée par l’ancienne porte ne déçoit pas : les maisons de pierres qui font le charme de ce coin de France sont partout, les ruelles sont calmes, et de magnifiques points de vue sur la rivière en contrebas invitent le visiteur à faire une pause.

L’arrivée sur Aiguèze se fait bien plus discrète : nous commençons par un parking ! Enfin débarrassés du véhicule nous poursuivons notre ballade pour rentrer dans le village. Curieusement, nous commençons par le petit cimetière, juste à côté de la magnifique église.

Juste après l’Eglise, se trouvent la place du village, plutôt animée ce jour-là avec le café du centre (excellentes glaces!) et les petits commerces. Le village, quasiment piéton, invite à la détente et la déambulation. Les édifices en pierre apparentes sont partout, et donnent une couleur particulière au village. Le sommet permet également de profiter d’un point de vue sur la rivière en contrebas.

Juste avant de quitter la cité, je tombe par hasard sur un magasin de miel, dans une des ruelles quittant la place centrale : Les ruchers de Noé. Les bocaux, mis en vente directement par le producteur, regorgent de plusieurs types de miels : lavande bien entendu, miel d’été, miel d’acacia, etc.  Ni une ni deux, je repars avec 2kg de miel sous le bras après une petite dégustation ! 

Nous avons également visité rapidement le village de Goudargues : la Cèze qui le traverse lui donne un petit charme, mais vite terni par la circulation automobile incessante. Il est cependant traversé par la voie verte La voie sur Ceze, à bon entendeur.

Et enfin notre village, enfin celui où nous séjournons s’entend, Saint Alexandre : à peine constitué de quelques rues, il offre néanmoins de beaux points de vue sur les vignes qui l’encercle. Plusieures habitations sont en cours de rénovation lors de ma visite, preuve peut-être de son attrait grandissant.

Notre arrivée a coïncidé avec la Fête Votive du village : de la musique poussée à fond, de la boisson et des joueurs de pétanque de tous les âges ! Chaque mètre carré libre est mis à profit pour jouer aux boules, et la fête se poursuit toute la journée jusqu’au soir. Etonnant contraste avec le calme qui a envahi le village juste après le ce weekend.

Les jours suivants offrirent détente et dépaysement : des bancs positionnés face au vignobles alentour permettent de faire une pause ombragée, en profitant d’un ciel bleu limpide parfois traversé par des hirondelles.  Le champs de cigales n’est jamais loin, et la brise d’air apporte une fraicheur bienvenue en cet été annoncé comme le plus chaud jamais connu …

Les autres activités

En seulement une semaine nous n’avons vu qu’un tout petit échantillon de ce qu’a à proposer cette région. Pour occuper les enfants nous avons visité un parc aux dinosaures intéressant, avec des reconstitutions de ces géants disparus à taille réelle. Autant dire que certains n’étaient pas rassurés, quand bien même les reconstitutions étaient immobiles pour la plus part.

Le territoire abrite également de multiples grottes, agréables à visiter en été pour leur fraicheur (prévoir néanmoins de quoi se couvrir au cas où).

Infos pratiques

Cet article participe au challenge En France Aussi sur le thème La France en Couleurs proposé par le blog The Tiny Points. Carte des publications disponible ici.